Un peu d’histoire

A la charnière du 19 ième et du 20 ième siècle, les activités de plein air, avec le sport et la culture gymnique ont été une des 3 bases culturelles fondatrices du sport moderne et du sport populaire ouvrier. Cela n’est donc pas par hasard si la revue de la FSGT s’intitule "Sport et Plein Air".

Qu’entendons nous par la notion sport de nature qui s’est substitué à l’ancien "sport de plein air," et au plus universitaire APPN (Activité Physique de Pleine Nature) ?
 
 
 

Rassemblement glisse : toutes les glisses pour tous

Définition des sports de nature

Toute activité physique dont le jeu tire partie des caractéristiques du milieu naturel. Ainsi l’athlétisme, le football qui se déroulent en plein air ne sont pas des sports de nature. Les sports de nature se caractérisent par tous les modes de locomotion qui sortent de l’ordinaire (par le milieu, par le mode de propulsion non motorisé) en tirant partie du milieu que ce soit sur terre, dans l’eau ou dans les airs.

Conséquence : le milieu et ses variations plus ou moins amples et prévisibles est en quelque sorte un partenaire du joueur de sport de nature. L’apprentissage et la gestion de la prise de risque seront consubstantielle des sports de nature à des degrés variable d’engagement et d’exposition.

Pen Hir : Alain Leveque, pratiquant omnisport, militant du collectif sport nature

La terre

 Les randonnées sous toutes les formes pédestres avec ou sans engin , de la ballade sur sentier balisé à l’extrême (traversée de la Sibérie), avec toutes formes d’engin (vélo, ski, cheval, chien et traineau, etc …),
 L’alpinisme, l’escalade, la via Ferrata, l’escalabranche, etc …
 La glisse avec toutes les formes de planches à neige (ski alpin, surf, ski nordique, etc …).
 Sous la terre (Spéléo).

L’eau

 Plongée libre ou appareillée.
 Eau vive (Canoë, kayak, Voile, Nage en eau vive, Hydrospeed, Canyonnisme, etc …).

l’Air

Vol libre (parapente, delta).
 
 

La conception FSGT (plaquette d’information) :

Contribuer à développer et rendre populaire des pratiques associatives formatrices de pratiquants toujours plus autonome, responsable, associatif, citoyen.

Une locomotion originale qui utilise les forces de la nature

 
 
 
 
Autrement dit il s’agit de rendre populaire par la voie associative.

L’art …. de prendre ses responsabilités en prenant et partageant des risques dans la réalisation d’un projet d’activité dont chacun est maître d’œuvre …. de vivre en harmonie durable avec l’environnement et les forces de la nature, …. d’avoir la santé et de la conserver (tant morale que physique) le plus longtemps possible …. de vivre ensemble, en paix avec soi-même et les autres.
 
 
 
 
 

L’opposition de la FSGT à la marchandisation

Cette position ne découle pas mécaniquement de l’idéologie de la FSGT, mais de son analyse de l’évolution des pratiques depuis plus de deux décennies à la lumière de son expérience historique.

Quand la FSGT s’oppose à la marchandisation des sports de nature cela signifie que nous nous opposons à ce que les politiques publiques nationales, régionales ou locales se soumettent toujours plus devenant l’instrument docile mais le plus souvent zélé de la transformation de ces activités en marchandise et en produit d’appel comme c’est le cas depuis près de 50 ans avec la déferlante de l’or blanc. En effet dans certaines activités, la marchandisation n’a pas attendu les années 80 pour imposer son modèle. La logique marchande n’est pas au départ du développement. A travers la constitution d’un patrimoine commun avec la mise en valeur par les bénévoles et militants des sentiers de randonnée, la création des sites d’escalade, les associations ont assumé une fonction de service public qui doit être reconnue, affirmée et développée.
 
 
 

Le mouvement associatif est un service public original innovateur et performant puisque les usagers n’en sont pas des clients mais des acteurs qui peuvent devenir producteurs du service.

Les gorges de Galamus dans les PO. Un canyon pour les "bons pères de famille"

Ces acquis font partie du bien public et doivent le rester et la vie associative avec d’autres doit poursuivre son œuvre. Quand elle s’oppose à cette logique marchande cela signifie que la FSGT ne reconnaît pas que ce soit le profit, ni même l’économie qui fixe la valeur d’une activité culturelle, ici la pratique des sports de nature. Certaines productions et valeurs ajoutées sont spécifiques à la pratique associative et ne peuvent pas s’acheter (exemple : l’amitié durable, la participation directe à la construction de projets pérennes en constante transformation). L’apprentissage de la conquête effective de l’autonomie et d’une pratique en responsable qui constitue le cœur de la logique culturelle et éducative des sports de nature, cela ne peut pas s’acheter parce que cela n’est pas rentable pour le secteur marchand. Cette opposition de fond ne veut pas dire que la FSGT refuse de prendre en compte l’économie, mais celle-ci doit être au service du développement de tous les humains et non l’inverse. Certes la FSGT peut reconnaître l’intérêt d’un secteur marchand sous sa forme d’artisanat voire même de grandes entreprise, mais elle refuse la dictature qui vise à écraser les autres secteurs qu’il soient de logique service public, sociaux et casser le mouvement associatif. C’est ce qui fonde le sens de tous les partis pris de la FSGT en matière de formation des pratiquants et des cadres, d’aménagements des terrains de jeux de lutte pour préserver et garantir leur libre accès.

Et après

Dans le développement du site, nous poursuivrons sur les concepts clés de la pratique en responsable des sports de nature, les paliers d’autonomie, les notions d’engagement et d’exposition aux difficultés, la présentation des spécialités organisées dans la FSGT et des portraits d’associations.

Les randonnées d’Etretat