Il était appelé "camp autogéré", à l’appellation rébarbative d’autant que fixé sur une semaine fin juillet début août, et comme il n’y avait pas de formalités d’inscription réelles (ce qui faisait son charme), chacun est venu à une date et période qui lui correspondaient, s’inscrivant et payant directement son camping ! De fait certains ont anticipé, d’autres ont prolongé et même que fin août, des grimpeurs FSGT s’y sont encore pointés .

Impossible pour l’organisateur fantôme que je fus, une tente en dehors de tous, de connaitre réellement le nombre et la composition du camp. J’estime que sont passés une quarantaine de grimpeurs/euses.

Faut dire que les arrivants successifs se sont regroupés là où les espaces étaient disponibles, certains dispersés !

Mais bon , j’ai pu remarquer que les grimpeurs confirmés ont pris en charge les inexpérimentés et que le niveau des voies s’est relevé, d’ailleurs aurais je pu suivre ? Ah vieillesse ennemie…. !

Mes félicitations en prime pour les grimpes réalisées par les participants, qui forcent mon admiration. Elles me font hélas envie mais sont devenues pour moi inaccessibles. Néanmoins chacun/chacune s’est coopté dans la variété des voies existantes sur le site, voire au delà, bravant pour les élites l’aspect montagnard des grandes voies en altitude, et là c’est peut être la rançon du haut niveau, car l’apprentissage de la montagne passe par la pratique de l’alpinisme, en sus de la pratique en terrain d’aventure sur falaise.

La météo n’était pourtant pas favorable globalement à l’établissement anticipé de la conquête des grandes voies mais la grande bâche installée sur le camp à la va vite a permis une protection aux grosses gouttes, la popote à l’abri et la méditation sur les projets.

La réussite, pour moi, de ce camp expérimental (grand mot), réside dans l’inter club et le regroupement des grimpeurs isolés, même si ce camp n’était pas la priorité des clubs : il correspond à un besoin individuel, voire de petits groupes constitués, et il mérite d’être promu à l’avenir.

Certes nous n’avons pas fonctionné en "conseil des anciens" avec des projets de voies affichées, mais topos "JC Cambon" à la main, les échanges et interrogations entre grimpeurs de différents niveaux se sont réalisés. La convivialité fut de mise, chut sur les apéros, pour certains tardifs.

Les sondages effectués auprès des participants démontrent le bien fondé du camp, si ce n’est que la reconnaissance (que je n’estime pas méritée car je n’ai pas fait grand chose) par le groupe à mon égard de petits cadeaux (en l’occurrence bouteilles de bon vin, tiens donc et pourquoi ?) le confirment.

Donc appel à futurs organisateurs fantômes pour 2015 où il s’agit d’établir en amont un listing de participants et de les mettre en relation virtuelle entre eux avant le camp (covoiturage possible etc), puis sur place de continuer à ce que les isolés puissent se concerter et grimper entre eux, voire suivre une cordée pour ne pas être laissés pour compte : fastoche !

Place aux jeunes… aidés par les anciens ? ( ont ils besoin de vieux schnocks qui se trainent sur les voies ?)

momo 05 et G13