Cette année, à ma connaissance, plusieurs clubs dont Champigny, quatre plus, et Lorient, ont utilisé le site.

tout comme l’année dernière et tout comme le font quelques grimpeurs FSGT entre eux.

Rares sont les contacts, d’autant que si l’on connait les intitulés des clubs, les prénoms des grimpeurs, au camping d’Ailefroide ils ne connaissent que les dépositaires des cartes d’identité. Et les clubs sont si discrets avant leur départ…

Dur dur le tour des popotes !

Si le fait de grimper ensemble ou de constituer des cordées inter-club n’est pas au gout du jour, il n’en est pas moins vrai que le patrimoine créé par les ouvreurs d’une part mérite que l’on se penche sur sa conceptualisation, sur son utilisation, mais d’autre part sur son devenir.

Quand on sait que nous guette à l’avenir une privatisation des sites (par concession) et des secours onéreux, car les pédas de l’anti-piège à c… ne sont pas forcément en adéquation avec l’outil merveilleux .

Aussi connaissant JM Cambon en lui proposant une collaboration pour l’été prochain et ses futurs bouquins et topos ad-hoc ; j’ai jugé utile de vous informer de mon souhait qui serait maintenant le sien, ainsi que ceux vérifiés des ouvreurs guidos de serre chevalier, (et oui tout arrive, mais pour d’autres raisons) d’ouvrir dans du plus facile, d’améliorer l’existant, … et pour commencer dans du 5 abordable, avec des descentes évidentes, sinon bien amicalement à toutes et tous momo

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Mon mail à JM Cambon :

Hello l’ami, salut l’Artiste. (il m’aura fallu quelques années avant de passer à cet écrit),

Pas assez de mots pour te remercier de m’avoir fait découvrir à ton insu (et de ton plein gré) l’escalade dans les grandes voies équipées en terrain d’aventure, et de fait, revivre des émotions divines lorsque « l’heure de la retraite sonne », que Bleau redevient mon terrain de jeu citadin après quelques décades ; et des sensations, oublié le surplus d’adrénaline (des longueurs de 40m en 12 mm sans réel assurage et avec les grosses…) sur les arêtes ou faces pourries de l’Oisans, juste de l’engagement fort bien sécurisé.

Petit guidos qui équipait dans les Préalpes et surtout du côté des Cavales des voies dites pédagogiques, entre le III et le IV voire V, au grand dam de la profession où j’étais devenu à l’époque le vilain petit canard, car adepte de l’anti-traine-couillons. (la secte est hélas très restreinte) (mais copain de JP Fédèle et de Gorgeon)

L’arthrose qui se développe autour de mes poignets est la preuve des équipements au marteau en broches et cornières artisanales (qui certes défiguraient le paysage, mais permettaient à pléthore de montagnards vulnérables une relative autonomie), m’autorise encore de me faire plaisir dans ce qui ne dépasse pas le 6a.

Nous nous croisions au refuge du Sélé, échangions quelques propos, j’étais admiratif des techniques modernes que je ne pouvais utiliser eu égard à mon manque de disponibilité et aussi à mon incapacité de tenir la verticalité, n’y étant pas habitué.

Aussi, j’envie ta démarche d’équipeur, contre vents et marées et ce qui est admirable c’est que tu contribues au développement de ce sport encore libre (quoi que), par ce que j’appelle une œuvre.

Le Vieux Campeur, Décathlon, et les commerces alpins locaux (Chaud, Bréchu, etc,) te doivent moralement quelques royalties.

Le choix des itinéraires est un régal, et souvent je dis à mes compagnons de cordée ce qu’est ton travail de virtuose. La pose des clous n’ est pas neutre. Et bravo. Tes bouquins, chapeau !

A quand ta statue , dans le secteur du bureau des guides d’Ailefroide, de la chapelle Saint Paul, du troquet sympa, à l’instar de Balmat et de Saussure à Cham. ?

Certes tu n’en attends pas autant et puis ça fait ancien combattant 14/18.. ; c’est pas ton style !

Après tant d’éloges, les autres ouvreurs ne déméritant pas, au contraire, place non pas aux doléances mais à l’entretien de ce patrimoine.

Tout d’abord, eu égard à la queue dans les petites voies, qui contraste avec le peu de cordées dans les autres, n’y a t ‘il pas d’autres Cambon,(en sus des deux ou trois autres ouvreurs célèbres actuels) un peu moins doués dans la dextérité du geste, qui pourraient à leur tour ouvrir quelques D inf, voire D pas sup, en parallèle de voies existantes. De ton nouveau topo, enfin des D longues et courtes , bien que D sup en général mais qui frisent les TD inf ; et toujours ce travail d’artiste !

Mon regard en ces faisabilités m’a fait rager de ne pas posséder, ni perceuse, ni matos, ni autorisation. … mais surtout d’amis pouvant s’inscrire dans cette initiative, ne côtoyant ni Caf Lyonnais ou Briançonnais, ni FFME, ni bureau de guidos.

Car il s’agit bien de mettre la main à la pâte (et surtout de ne pas cracher dans la soupe, elle est si bonne.) et donc d’un appel à autrui, par ton intermédiaire, pourquoi pas !

Peut être faudra il penser à une voie jouxtant à gauche le Crépuscule des bureaucrates, ou se situant entre le rappel araignée de Songe d’une nuit de Sabbat et la falaise école, ou d’autres….. que tu aurais en tête. ; comme peut être sur la gauche de cette nouvelle et esthétique voie du Petit Palavar ; et pour ce faire je suis partant.

A la lecture des conseils dans tes bouquins, je croyais que c’était sur le ton de l’humour habituel que j’y lisais que les cordes rétrécissent en vieillissant, or il ne s’agissait nullement des bouts coupés par les néophytes qui n’emmènent pas de matériel consommable, mais bel et bien des recommandations de Beal que je viens de découvrir à la lecture de la notice d’une nouvelle corde. Dur dur pour un adepte de la sécu de se faire encore piéger de la sorte.

De fait comment interpréter un engagement dans « on tuera tous les affreux » où un rappel à 48 m est impératif !

Dans tes bouquins où tu pestes contre les voleurs de plaquettes, y verrais tu un inconvénient à ce que des grimpeurs autorisés puissent déposer du sica-colle sur les filetages, histoire de décourager ces salopards sans casquette.

Pour en revenir à la sécurité en paroi, en lien avec les pratiques, l’évacuation ce jeudi 25 août de deux gars qui se sont fait avoir aux rappels de « A tire d’Ailefroide » (visiblement, ils ont tiré vers la snoopy ) (les secours nocturnes ont eu quelques difficultés à l’évacuation dans le chemin) ce qui repose sur la problématique de l’apprentissage en autodidacte ou encadré des descentes et des rappels.

A ce sujet (pour les rappels) en sus des consignes de Stumpert, je me permettrai d’ajouter trois astuces que je pratique :

1. Le premier qui descend installe systématiquement un mousqueton à vis avant tout ancrage de toute auto assurance. (ceci s’explique par la présence de cordes et cordelettes dans les œilletons laissant peu de place) que le second lui rapportera au prochain relais, et ainsi de suite.
2. Chacun est équipé de deux longes d’auto-assurances, l’une courte, l’autre longue que ce soit pour la montée ou pour la descente, toutes les manœuvres sont sécurisées avec toujours au minima une seule en place ? et l’on a toujours besoin d’effectuer des manœuvres. De fait pour le rappel, on dispose toujours d’une vache de libre, alors que l’autre vache se trouve sur le descendeur !…et lorsqu’on arrive au bout des 48m… on est bien content !
3. De plus à la descente ce deuxième point permet la « check -list » nécessaire pour vérifier :
    a) le descendeur en bonne place avec sa petite vache (la grande vache est toujours en place sur la vis initiale comme stipulé en 1.
    b) le nœud coulissant (machard ou consort) au ventre sur le baudrier (avec une main au dessus)
    c) les deux brins de la corde passés dans un mousqueton supplémentaire posé sur la cuisse du baudrier (avec l’autre main qui bloque) (technique canyon)
    d) enfin la longue vache que l’on posera à portée de main (pour moi sur le descendeur réverso)

Il m’arrive en terrain merdique, avec les feuillus ou pins, voire dans les couloirs pierreux de ne jeter que la moitié de chaque brin du rappel, du fait que les bouts sont attachés à mon baudrier ; de ce fait, les démêlages sont simplifiés.

Le matos en supplément est beaucoup appréciable pour les voies encombrées de plusieurs cordées, notamment les faciles.

Question matos et sécurité : il faut insister sur le matériel consommable et de survie dans le sac à dos, en sus de l’eau, les vivres de course ; et d’un petit vêtement coupe vent à minima ; il s’agit de la petite couverture de survie : 50 grs ; du petit sifflet à 1 euro ; et de l’indispensable lampe pour ceux qui attaquent l’après midi ; mais surtout des deux maillons rapides par grimpeur, à mini 400 kgs, histoire de pouvoir passer la corde ; et de vieilles, ou bout de cordelettes à laisser sur place pour renforcer les points d’assurage. Un autobloqueur à 60 grs ou un anneau (machard) pour se remonter…. , encore en sup. Et les deux ou trois indispensables anneaux à la poitrine pour allonger des points de tirage, ou servir autour d’arbres. Ouf !

Ceci n’évite pas que les grimpeurs , entraînés toute l’année sur mur ou en blocs, savent que techniquement, les montées ne leur posent pas de difficultés majeures (je les envie), mais qu’il leur faut l’expérimentation chronologique de l’apprentissage des rappels, et donc du terrain d’aventure.

Aussi il serait judicieux de proposer un classement des voies de descente. En rappel !
 DF descente facile (ex Cascade Blues , deux rappels si 50m)
 DAD descente assez difficile (ex orage d’étoiles)(ex le crépuscule des bureaucrates, le pilier du levant ; écrins total)(apparatchik’s tripes, mais qui mériterait DD à cause des vires)
 DD descente difficile (dont rappel araignée) (à tire d’ailefroide,) (voie éteinte) (cantilène en gelée) (logique floue)
 DTD descente très difficile (relais difficiles à trouver, et surplomb araignée délicat)(songe d’une nuit de Sabbat)

Au cas où…. à ta disposition

Et bien amicalement Longue vie à toi Salut l’Artiste Maurice Latapie

Je risque quelques petites remarques :

Il existe un relais bien ancré sur un gros bloc de plusieurs tonnes, ce dernier me créant soucis car posé sur une assise oblique, et lorsque j’y vois trois gu-gus bien pendus….. ; moi-même dans la voie, pour l’échapper, faisant relais à sa droite sur un pin tordu situé à proximité : il s’agit du relais de la 2° longueur de « Apparatchik’s tripes » ; que l’on peut installer sur une autre dalle.

Ah les topos : bien vu pour le nouveau topo Escalades à Ailefroide en couleurs, mais alors que gaillardement j’emportais des reproductions surlignées de jaune, de bleu, en A3, oui en A3, au lieu d’une paire de lunettes… dur dur pour les vieux qui n’ont plus les bras assez longs, ni pour lire le nouveau topo, et encore moins pour attraper quelques lointains clous, mais cela tu n’y peux rien, les photos couleurs viennent bien en complément des topos noir et blanc.

le Crépuscule des Bureaucrates : cette voie est encore sous-côtée, son départ encore en A1 mais assez athlétique s’est gratifié par mes soins d’un nouveau clou (en place depuis 2004) après qu’un feuillet soit parti, mériterait quelques points d’assurage en sorties des pas clefs, et d’un dernier rappel pour la reprise du sentier

Par contre le dessin de La Cocarde mérite une annotation pour la deuxième longueur et le passage du verrou : signaler qu’il faut redescendre en traversée pour atteindre ce passage caché ; à l’observation, des débutants se font quelques frayeurs, car leur logique c’est de grimper verticalement et non de zigzaguer.

Quant à « la voix éteinte » les nécessaires coinçeurs ne sont que pour la partie basse (au maxi deux petits 1 cm ; et deux moyens de 3 cms) alors que des grands anneaux pour becquets et arbres sont très utiles en quatrième huitième, et neuvième longueur.)

De quoi alimenter ton topo 2006 ou 2007 !! bon courage

Mes phones : 0492247985 à La Salle les Alpes et 0148757213 sur Paris .

La réponse de JM Cambon :

Pour Maurice Latapie

Bonjour à (l’ancien) combattant de l’Alpe (dont j’ai bien retrouvé les créations Cavaliennes des années 70, mais n’en connaissais pas les à-côtés « polémiques »… Et je reçois toujours avec plaisir ton genre de courrier (pas très fréquent, d’ailleurs…).

Bien lu tes remarques sur la sécurité en rappels et sur les rappels - certaines lignes auraient du être revues , et ce depuis l’ouverture (rappels durs à trouver : Songe d’un nuit, ) - j’emploie souvent du ruban de chantier, des cordelettes…) .

Bien noté aussi tes remarques sur la Cocarde, et sur la Voie Eteinte (parcourue il y a trop longtemps)…, sur le 2ème relais d’Apparatchic’S… Ainsi que tes conseils sur le tout petit minimum de matos de secours … Pour le prochain topo ???

En me centrant sur tes propositions :

C’est vrai que les escalades faciles ne sont pas très nombreuses, que le sort qui leur a été reservé est parfois un peu cruel : exemple type d’une bévue à l’ouverture, Crépuscule des BureauC…, où il y a quelques méchants pas de 6A,++, alors qu’il serait plus simple de faire autre chose de plus facile . C’est un de mes projets que de reprendre cette voie…

Ce d’autant que le temps des autorisations va bientôt être épuisé…. Côté Parc, il existe encore de belles possibilités dans le domaine du 5 Et du 5+ ; mais tout dépendra des états d’âmes de ces messieurs, toujours très imprévisibles…

Quant à tes proposition de services, elles ne me déplaisent pas ; je suis sur Puy St Vincent un bon mois 15 juillet/20 août (04 92 23 36 21), si tu me contactes à ces moments là, il est tout à fait possible d’envisager quelques maintenances. (nous avons déjà évoqué certains problèmes de maintenance avec le bureau des guides (mais pas la FFME locale !!!) cette annèe, et devrions encore le faire l’année prochaine…)

Très amicalement , Jean Michel Cambon.

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Alors ces propos vous donnent ils des idées pour débattre, et vous pencher sur un aménagement didactique des sites d’escalade d’Ailefroide et des vallées annexes ???