Les sports de nature Rassemblement-de-Freissinieres-ete
Rassemblement de Freissinières - été 2014

L’édition 2014 : un beau succès !

Organisée du 10 au 27 juillet, l’édition 2014 du rassemblement omnisports montagne FSGT de Freissinières (Hautes-Alpes) a été un succès au vu :

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Deux activités ont pris néanmoins le dessus, contre toute attente : l’alpinisme et la grimpe en montagne. (Les bivouacs de montagne ont été bien exploités !)

Un moment convivial pour débuter

L’équipe coordinatrice a également proposé un raid Multi-sports afin de créer un moment de rencontre inter-participants convivial en début de séjour. Presque une dizaine d’équipes ont pu se découvrir autour d’activités ludiques, sportives et culturelles (Découverte faune et flore, trail, escalade, parcours de slake-line au-dessus du lac, ateliers nœuds, course d’orientation…). Une vraie réussite à reconduire.

Des initiatives nombreuses, populaires et participatives

Nous avons pu observer la multiplication des initiatives, de la part des participants, notamment en alpinisme et en escalade montagne, qui désormais ne sont plus organisées par une poignée de personnes ressources : signe absolu du dynamisme et de la vivacité de l’esprit collectif et de la volonté d’aller au-delà d’une pratique individualiste. Cette édition, grâce à l’aide de la CoopAlpiNord (mutualisation de matériel), qui se renforce, a vraiment donné un sens populaire à la pratique de ces activités qui sont pourtant décriées en perte de vitesse par d’autres fédérations qui continuent d’entretenir l’idée d’une pratique chère et ultra-encadrée (déresponsabilisant le pratiquant).

Personne n’est resté sur le tas. Tous ont pu participer, même si des groupes (affectifs, clubs, anciens du rassemblement) se constituent et rendent parfois un peu plus compliqué l’intégration des personnes isolées. Mais le principe participatif marche et chacun a pu s’intégrer et pratiquer (en découverte ou progression ).

Les participants se sont affranchis de la vieille question de la responsabilité pénale du référent (guide ?) qui fait tant peur et freine tant l’initiative, afin de proposer des sorties, entre personnes responsables ! Comme s’il aurait fallu qu’un seul soit responsable lorsque nous pratiquons du sport en groupe. Une hérésie « d’assurance » qui fait prendre beaucoup plus de risques au groupe que d’avoir un groupe qui sait pleinement ce qu’il fait. Tous ont été sensibilisé à la règle du 3 par 3 qui doit être perpétuellement prise en compte (prise en compte du facteur humain, météo, du site). Et aucun n’a pris le risque de partir avec un participant malade peu sportif, avec risque d’orage sur une course d’alpinisme au rocher délité et difficile… les sorties ont été adaptées à chaque fois.


























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Nous avons pu voir des rando-baby, des initiations grandes voies, de l’escalade engagé, des courses d’alpinisme construites, des via ferrata tous niveaux, des sorties VTT de différents niveaux… Mais proposer une sortie c’est aussi gérer ensemble le covoiturage, veiller à ce que chacun ait son piquenique, ses vivres de courses… c’est gérer le matériel et que chacun ait l’équipement nécessaire ( dégaines, cordes, duvet, gants… ). C’est en ce sens qu’il s’agit d’une réussite au vu du nombre de personnes qui ont su gérer tout cela. Proposer et être « particip-actif » ( participant actif ) n’est pas quelque chose de forcément inné. Nous espérons en ce sens que les répercussions au niveau des clubs seront nombreuses et positives.

La vie au campement : du positif et des points à améliorer !

D’un point de vue de l’organisation du campement, les principes d’autogestion se sont révélés efficaces pour ce qui est de la vie collective (campement, organisation nourriture, déchets dont tri sélectif, organisation d’activités diverses…).

Néanmoins nous avons observé un certain laxisme vis-à-vis des arrivées/départs, les participants ne respectant pas toujours les dates annoncées lors de leur inscription, sans nous prévenir, ou alors venant sans être inscrit, ou ne se présentant pas à leur arrivée. Ces manquements concernent près de 60% des participants… Des démarches qui mettent l’organisation à mal vis-à-vis du camping. Bien que nos relations soient excellentes, nous avons dû payer pour ces manquements (180€ ! une démarche plus commerciale du camping aurait également été souhaitable). Nous rappelons donc l’importance de respecter l’organisation et ses principes (inscription, marche à suivre pour les arrivées/départs…). Sans quoi de tels évènements, au vu de leurs grosseurs, auront du mal à persévérer, et renverrons une mauvaise image de notre fédération. Ou alors le rassemblement ne peut exister qu’en prenant une logique de stage à la semaine avec un paiement à l’avance… Nous souhaitons la liberté de pouvoir venir quelques jours ou une semaine, un mardi ou un weekend, durée courte ou longue. Une liberté qui demande une certaine rigueur (car le camping ne nous appartient pas).

C’est parce que nous croyons en la capacité de chacun de participer en toute citoyenneté à cette expérience collective que nous avons mis en place ces quelques règles (inscriptions, participation, tableau d’activités…). Quelle sera la marche à suivre à l’avenir pour que ce type d’évènements perdure de façon sereine ? Doit-on serrer la vis, en se rapprochant inexorablement d’un système coercitif, ou doit-on faire confiance en la nature humaine et sa force à gérer ces expériences collectives sans que des dogmes viennent les appesantir ? (surtout lorsqu’il s’agit d’une poignée d’individus immanents… l’ensemble doit il payer pour eux ?). Certains l’ont très bien compris, ce lieu du rassemblement n’existe que par le bon vouloir de chacun à se mettre en partage, à s’ouvrir, à découvrir autour de règles communément acceptées des activités, des valeurs, des individus et non en un rassemblement d’individus venant profiter d’une émulsion d’activités à des fins de plaisirs privés.

Bref des questions que chacun de nous a à réfléchir.

3 autres moments sont venus enrichir le rassemblement













Afin de favoriser une activité responsable et partagée, plusieurs formations se sont tenues ; notamment un stage national de formation du brevet fédéral d’initiateur escalade en falaise et en grande voies de 5 jours. Les stagiaires venaient du Vaucluse, des Hautes-Alpes, de Mulhouse et de la région Île-de-France. Tous ont été conquis par la richesse de l’enseignement ainsi que par la dimension concrète de mise en pratique (échanges faits avec les participants du rassemblement, notamment des initiations à l’escalade…)

Dix personnes ont également participé à une formation diplômante au secourisme en montagne (PSC1 réorienté) dispensée par Bruno Monier, guide de haute montagne, membre de la protection civile briançonnaise, dont l’expérience au sein du PGHM a également pu être partagée à l’ensemble des participants du rassemblement au cours d’une soirée sensibilisation/débat au secourisme en montagne.

Pour le futur, d’autres formations sont sollicitées : ouvreur falaise, alpinisme, randonnée, canyoning…

L’évènement a également été le siège d’une réunion de la Commission Fédérale d’Activité Montagne/Escalade qui incluait les régions (parisiennes, alpines et PACA). Commission qui reprend donc une réelle ampleur nationale.

Un rassemblement qui ne peut que perdurer et s’essaimer.