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Séjour sportif en transition - Interviews |
L’article séjour sportif en transition s’est inspiré des interviews suivants orientés sur le dilemme :
« La pratique de l’escalade dans un séjour associatif est-elle compatible avec les problématiques actuelles sur la réduction de l’empreinte carbone et l’impact de l’activité humaine (en ce qui nous concerne la pratique de l’escalade loisir) ? »
On va donc parler de trois exemples concrets :
Les questions posées ont été d’ordre personnel, sportif, logistique (transport, nourriture, hébergement), politique ou social :
Discussion avec Nolwenn qui suit la trame des questions précédentes
C’est tout naturellement que nous avons décidé d’aller grimper dans les Calanques de Marseille en train, nous avons trouvé un gîte en ville mais proche de certains sites d’escalade (de 20 min à 3/4 heures de marche) et aussi très proche d’un supermarché accessible en « caddie ». Avec Sophie, nous avons discuté de la possibilité d’un séjour sans voiture, on a voulu savoir ce qu’en pensait les participants. On a établi un budget avec voiture (train, gîte, nourriture et location de voiture) et un autre sans voiture (train, gîte et nourriture) moins cher, mais en leur précisant bien qu’il faudra marcher pour accéder aux sites d’escalade. Au sortir, personne n’a clairement dit « je ne veux pas marcher », une seule personne a trouvé dommage de se cantonner sur un seul site alors que les Calanques en possèdent plusieurs à moins de 3/4 heure de voiture. On laissera la possibilité de louer sur place au jour le jour si nécessaire avec une répartition équitable du coût, de plus un ami d’une participante habitant sur place possède une camionnette et viendra 2 journées. Il est tombé de la pluie une journée, donc certains se sont reposés et d’autres ont visité Marseille. Il faut noter que personne n’avait prévu de venir en voiture (peu de grimpeurs parisiens ont des voitures, peu de personnes sont motivées pour traverser la France et ainsi perdre deux journées pour se rendre dans les Calanques). Le transport en TGV était pas cher (70 euros A/R) et ne dure que 3 heures. L’organisation était plus libre et plus souple, l’autonomie dans ce séjour sportif collectif était au centre. Les horaires de réveil s’organisaient en fonction des cordées et non plus en fonction des départs des voitures, il n’y avait pas de covoiturage à gérer. Il fallait juste s’organiser pour dispatcher la clé du gîte. Certains ont fait du stop, cela a permis de rencontrer des personnes locales bien sympathiques. Ne pas avoir à louer une voiture permet de s’affranchir de savoir qui a le droit de la conduire par rapport aux assurances, de gérer les risques d’accident et de franchises éventuelles. Dans la vie courante, j’essaye d’avoir un comportement responsable, je mange sainement, le plus possible Bio, je n’ai pas de voiture donc je me déplace en transport en commun et en vélo, mes habits proviennent parfois de réseaux parallèles aux magasins conventionnels. J’ai fait très attention car un séjour sans voiture avait déjà été tenté dans les Calanques, mais tout le monde n’était pas prêt à marcher pour aller grimper. Nous étions prêtes à faire des compromis en louant un voiture sur place sur un ou plusieurs jours et finalement il n’a pas été nécessaire de le faire. Il n’y avait pas de magasin bio proche du gîte, donc seule l’option supérette avec transport par « caddie » était possible car il ne faisait pas livraison à domicile. D’autres modes de transport ont été utilisés comme le bus pour aller de la gare de Marseille au gîte, un participant a même utilisé le « Vélib » local, le Stop parfois si l’occasion se présentait, mais majoritairement la marche à pied d’en général trois bons quart d’heure pour aller sur un site d’escalade. Les bivouacs au pied des voies n’ont pas été envisagés pour réduire les temps de marche à pied, non pas parce que c’était interdit dans les Calanques, mais parce que le gîte était très bien. Les quelques contraintes se sont principalement traduites en perte de temps dans les temps de transport, mais cela a généré aussi beaucoup de liberté de gestion et d’organisation. Il n’y a pas eu de tension, cela s’est fait naturellement. Mais on a fait le point une fois lors du séjour pour savoir s’il fallait louer une voiture. Cela n’a pas été envisagé car un copain d’une participante habitant Marseille est venu deux fois avec sa camionnette 7 places pour aller sur d’autres sites d’escalade un peu plus éloignés. Le séjour est donc revenu moins cher car les voitures n’ont pas été nécessaire. Les billets de train ont été pris à l’avance, cela a rendu la préparation du séjour plus facile car les participants étaient obligé de se décider assez tôt. Le choix du gîte ne s’est pas fait sur des critères écologiques car il est difficile de trouver sur Marseille des gîte en éco-construction proche d’un grand site d’escalade. Comme il n’y avait pas de magasin bio autour du gîte, la restauration était conventionnelle mais préparer de manière collective. Cela a permis tout de même de réduire le volume des emballages et les besoins énergiques pour la cuisson. Le menu qui était proposé chaque soir par un participant mais cuisiné collectivement, était plus efficace à préparer, moins chers et permettait plus de convivialité, situation idéale pour que les nouveaux membres du club puissent s’intégrer facilement. Le choix du site d’escalade s’est porté principalement sur celui de Sormiou car il était proche du gîte. Il était assez grand car toutes les voies n’ont pas pu être explorées sur une semaine. De plus la voiture de l’ami d’une participante a permis d’aller grimper sur une autre site. Le voyage en train a nécessité d’avoir moins de bagage que quand on a la possibilité de remplir un coffre de voiture, même si certains n’ont pas pu se séparer de leur ordinateur. Il n’a été nécessaire de faire de lessive. En ce qui concerne le matériel d’escalade, il a surtout fallu faire attention aux nombres de cordes à prendre, il y a eu un peu plus de cordes que de cordées, majoritairement de cordes à simple par rapport aux cordes à double. Avec cette souplesse de cordes en « rab », il a été très facile pour les cordées d’alterner entre les « couennes » et les « grandes voies » sans générer de frustrations. Le bilan du séjour est positif pour moi en tant qu’organisatrice, les participants ont été contents de leurs vacances, ils ont bien joué le jeu car au départ il n’a pas été présenté comme « sans voiture », cela a été proposé puis décidé un peu après. Les cordées étaient autonomes, elles avaient la possibilité de se rejoindre sur un site d’escalade suivent le rythme de vie de chaque cordée. Tout le monde revenait repu de leur journée de grimpe. S’il y a eu des participants frustrés, ils ne l’ont pas montrée, la soirée de retour sur Paris a été bien sympathique. Même si on ne sait pas si cela a créé des émules, mais en tout cas l’expérience, qui a été menée, a été une réussite. IL faut remarquer que les participants habitent tous à Paris ou très proche de Paris, les transports sont très pratiques pour se déplacer en région, cela n’est pas forcement le cas des régions où on a plus tendance à utiliser la voiture car les voyages en train sont moins pratiques. De plus la politique tarifaire de la SNCF des « TGV pas cher » sur certains axes a bien aidé sur les choix de ce type de séjour. J’ai bien conscience que l’impact de mon activité à titre individuel influe sur l’environnement, si tout le monde faisait des efforts, cela sera mieux. Mais cela ne suffit pas, car c’est toute une société qu’il faut transformer, l’évolution de la législation devra seconder les démarches volontaires. Ce séjour collectif est un pas de plus car ce n’est plus une démarche individuelle mais il faudra aussi que la transition s’organise dans un niveau supérieur. Je sais que mettre en œuvre cette démarche est plus facile pour moi, qui ait un bagage intellectuel et un niveau de vie correct, que pour certaines personnes qui ne sont pas assez ouvertes d’esprit (ou d’autres priorités comme trouver du travail…). Mais malheureusement, d’autres personnes utilisent leur capacité à leur seule fin personnelle sans se soucier de l’impact de leur activité sur l’environnement. Le domaine de l’énergie est central dans notre société, je ne suis pas contre une augmentation du carburant mais pas sans contrepartie, comme la baisse du prix du billet de train par exemple. J’ai la chance de vivre dans une ville où les transports en commun sont bien développés par rapport à d’autres régions, ou tout simplement par rapport aux campagnes. Il faudra faire force de persuasion pour convaincre une bonne partie de la population. De plus, on est face aux lobbies (groupe d’influence) des énergies en particulier qui ne sont pas prêt à transiter vers un monde plus économe en énergie. En plus les marchés mondiaux de l’énergie augmenteront automatiquement les prix quand elles deviendront moins abondantes, sans intégrer la dimension sociale du monde qui nous entoure.
Discussion avec Sophie qui suit la trame des questions précédentes
L’objectif d’un séjour dans les calanques se prête bien à un séjour sans voiture, ce n’est pas le cas de tous les sites d’escalade. Je ne suis pas une dingue de la voiture, pour moi c’est un atout d’aller grimper à pied quand on veut, c’est un confort, Marseille est bien située, on gagne du temps en TGV plutôt que de louer une voiture pour y aller. On a donc chercher un gîte proche d’un des grands sites d’escalade, puis on s’est organiser sur place. Même si nous avions eu une voiture, il aurait fallu se garer loin car seuls les gens habitant dans les calanques sont autorisés à y aller. On a parfois fait du stop, ça a bien marché. Je suis assez sensibilisé à l’impact de l’activité humaine sur l’environnement. Je ne prends pas l’avion s’il y a un autre moyen de transport. J’évite de sur-consommer, d’acheter inutilement, je n’aime pas la tendance du sur-emballage. Je n’ai pas de voiture. Je préfère et j’avais la volonté de ne pas avoir de voiture sur place, on a proposé un gîte proche des sites d’escalade et facilement accessible de la gare de Marseille. On a tout fait pour que cela soir possible, mais on a tout de même eu une demande pour louer une voiture. Le consensus a été de dire « on attend de voir sur place si on en a besoin », on a repéré des loueurs de voiture au cas où, mais j’aurai été déçu s’il avait fallu louer une voiture. Le seul critère de choix du gîte était sa proximité avec la falaise et d’un lieu d’approvisionnement pour la nourriture. Une fois réglé l’organisation, ne pas avoir de voiture a généré plutôt plus de liberté même s’il fallait faire 4km à pied pour grimper mais cela permettait de faire un petit échauffement. On partait généralement ensemble mais on retournait au gîte quand on voulait, c’était plus particulièrement bien pratique pour ceux qui partaient en grande voie, un rendez vous au bar de Sormiou était pas mal aussi. Il n’a pas été facile de trouver un gîte proche d’un des grands sites d’escalade des calanques, il a fallu y mettre le prix,mais on est tombé sur un gîte magnifique. On a réussi à avoir des billets de train a un prix plus qu’abordable. Au final ayant économisé sur des locations de voiture, le prix du séjour a été normal. Il faut remarquer que s’il avait fallu, tout le monde était prêt à mettre l’argent sur la table pour louer les voitures nécessaires. L’arrivée de la camionnette d’un copain d’une participante a permis d’aller sur une journée sur un autre site, cela n’a pas généré de frustration pour ceux qui ont du rester sur les secteurs de Sormiou, car c’était plein de voies d’escalade qui n’ont pas été toutes faites. Nos valises n’ont que peu été réduites car le transfert de la gare au gîte nécessitait peu de marche à pied. On a pris le matos d’escalade nécessaire, j’avais un gros sac à dos et le sac à corde. Le bilan est positif pour moi, j’ai pris plaisir à aller aux pieds des voies à pied. J’ai été contente de le faire sans voiture, je pense que les participants y ont aussi trouvé leur compte. Cela a prouvé que cela est possible et ce genre de séjour n’est pas plus difficile à mettre en place. Je pense même que grimper dans les Calanques sans voiture, c’est génial, même si on a un hébergement au centre de Marseille. En ce qui concerne la protection de l’environnement, je pense que la voiture est plus « anecdotique » que l’avion. C’est aberrant de prendre l’avion pour aller à Toulouse plutôt que de prendre le train, mais comme ce dernier est plus cher et plus long, ce n’est pas incitatif. Personnellement j’évite de sur-consommer mais je ne suis pas une militante écolo, le bio me met hors de moi quand on sait que cela peut venir du monde entier comme les abricots Chilien alors que ça pousse en France. Je fais attention en consommant « local ». Je suis partagé sur la taxe sur les carburants et pas vraiment convaincu de son efficacité. Cela reste une sélection par l’argent qui ne touchera pas les plus riches qui auront toujours les moyens de polluer. Je n’aimes pas trop ce ton moralisateur.
Discussion avec Pierre qui suit la trame des questions précédentes
Je ne voulais pas renouveler l’erreur du séjour en Ardèche où je me suis rendu compte que la voiture a été « inutile ». De plus c’est aberrant de faire 1000 km en voiture alors que le train est plus rapide, plus sûr, plus écologique et pas forcement plus cher. C’est une philosophie pour moi, de respecter les falaises sur lesquelles je grimpe. Ne pas avoir de voiture évite de gérer les covoiturages tous les jours pour savoir qui va où et dans quelle voiture. C’est un gain de liberté car les sites d’escalade se situaient entre 10 min et 1/2 h à pied, que ce soit les sites de blocs, de couennes ou des grandes voies. Finalement en une semaine, je n’ai même pas fait la moitié des possibilité de grimpe dans mon niveau. J’ai tendance à privilégier les transports en commun dans ma vie même si je possède une voiture, je mange le plus Bio grâce aux supérettes dédiées ou aux marchés en achetant les produits de saison. Le point essentiel mis en avant lors de la présentation du séjour aux participants intéressés c’est qu’il n’y a pas besoin de voiture pour se rendre sur les site d’escalade proche. Mais aussi un supermarché était à 20 min à pieds et il pouvait nous livrer au gîte. Je savais qu’il avait un rayon bio, que les rayons étaient le plus possible achalandés en produits locaux. Une épicerie dans le village nous permettait de faire les petits achats de dernières minutes. Il y avait même un magasin de grimpe dans le village. Le transport pouvait se faire en TGV en 5h30 ou en train de nuit pour environ 120 euros l’A/R, puis de la gare au gîte, au choix le bus à 1,5 € ou le taxi collectif à 50 € pour 8. Il fallait juste prendre le même train pour profiter du même taxi. En ayant dit tous les avantages du lieu du séjour, il a été assez facile de convaincre les participants. Comme chacun pouvait aller grimper à pied quand ils voulaient, la gestion sur place a été plus facile. Nous n’avons donc pas fait de choix budgétaire, d’autant que le gîte était abordable, avec une gestion à la carte suivant les nuitées. Le critère de choix du gîte n’a pas été lié à l’écologie, nous n’avions pas vraiment le choix car il est difficile d’en trouver un proche des sites d’escalade et pour 18 personnes. Les repas ont été préparés collectivement, des menus ont été proposés et les achats ont été plus ou moins éco-responsable suivant la sensibilité des acheteurs. Le tri des déchets a été effectué et le reste de la nourriture en fin de séjour, qui n’était pas possible de ramener en train, a été donné. En ce qui concerne les valises, les participants ont pris ce qu’ils étaient capables de porter eux-mêmes. On avait une corde pour deux donc pas de gras en matos mais cela n’a pas posé de problème. Il y avait plus de corde à simple car il y avait peu de candidats aux grandes voies. Le séjour a été positif, j’ai été bien secondé par Sandrine, l’ambiance était bonne, et on a bien grimpé, de plus le lieu est formidable. Chacun a géré son retour à la carte en prenant un des nombreux bus pour aller à la gare. Personne n’est reparti frustré. Je pense que la protection de l’environnement est un problème de pays riches, car c’est les pays riches qui polluent, de plus quand le tiers monde doit se préoccuper d’abord de se nourrir, il n’a pas la tête à penser à l’environnement. Il faut un certain courage personnel et politique pour reconsidérer nos modes de vies, mais actuellement il n’y a pas eu de politiciens qui allaient dans ce sens. Pourquoi le diesel est moins cher alors que tout le monde sait qu’il est bien plus polluant ? En prenant l’exemple de Londres qui a mis en place des péages à l’entrée de la capitale, ce sera difficile de le mettre en place à Paris. Personnellement j’essaye d’acheter local et Bio, dans la mesure du possible, made in France pour limiter le bilan carbone. Je ne suis pas contre l’augmentation du carburant car c’est plus facile pour moi qui habite une des grandes villes française bien desservie par les transports en commun. Mais quand on habite en Vendée ou en Ardèche cela n’est pas la même donne. Il ne faut pas que ce soit une taxe de plus pour payer la dette, une taxe pour une taxe, pourquoi ne pas développer les transports en commun grâce à cette manne financière.
Discussion avec Juliette qui suit la trame des questions précédentes
Je pratique la randonnée mais surtout le vélo depuis longtemps. On peut avaler des km en vélo, c’est un moyen de faire du tourisme qui me correspond. J’ai parcouru l’EuroVélo 6 de Nantes à Bâle en passant par les canaux de Bourgogne proche du site d’escalade de Hauteroche. Mais le principal déclencheur qui m’a donné l’idée de faire du vélo et de l’escalade en même temps est l’achat d’un casque utilisable pour le vélo et l’escalade, cela permet de ne prendre qu’un seul casque dans ses bagages que l’on porte sur son vélo dans des sacoches (gain de poids et de places même dans mon appartement à Paris…). C’est lors de la traditionnelle fête de la falaise de Hauteroche pendant le week-end de Pentecôtes, que j’ai proposé d’y aller en train puis en vélo, pour rejoindre les adhérents de mon club d’escalade Vertical 12 qui allaient y grimper. Au programme : 2 h de TER, 2 h de vélo pour arriver à la falaise, à peine une heure de plus qu’en voiture, escalade l’après midi, repas collectif le soir, escalade le dimanche et 120 km de vélo le lundi pour rejoindre le TER à Dijon. J’avoue qu’on a profité d’une voiture pour nous rapporter nos cordes d’escalade et de l’eau, mais on aurait pu les porter et l’approvisionnement en eau aurait pu se faire en une demi heure en vélo. J’ai voulu faire partager ce genre de séjour à d’autres. Aurélie et Baptiste faisait déjà du cyclotourisme, mais pour Fred c’était une découverte. Je voulais aussi savoir si c’était faisable de faire de l’escalade à vélo. Il faut faire attention car parfois il y a trop de vélo suivant les horaires des TER. Je suis sensibilisé à l’écologie mais je ne suis pas militante. Je privilégie les transports en commun et le covoiturage depuis longtemps, je n’ai pas de voiture et je suis très « train ». J’éteins la lumière quand je quitte une pièce, je trie mes déchets, je ne mange pas bio mais si possible local, j’ai essayé une Amap mais c’est trop contraignant par rapport à ma vie privée et professionnelle. J’ai donc proposé ce type de séjour à des amis, mais je ne l’ai pas déclaré comme une sortie club mais on rejoignait la sortie club de Vertical 12 à Hauteroche. Si je n’avais trouvé personne, je l’aurai fait seule. Je voulais rejoindre mes amis mais par un autre moyen de transport. Je savais que j’allais moins faire d’escalade car les temps de transport sont plus long. Le TER c’est très flexible. Je suis parti de chez moi en vélo pour aller à la gare, sur place on avait notre propre moyen de locomotion, on a même fait la marche d’approche jusqu’à la falaise en vélo ! Comme on n’avait pas de corde, on a pris une bouteille de vin et des pommes de terre. On n’avait pas de carriole, une tente pour deux et Fred n’ayant pas pas de sacoche a tout porté dans son sac à dos. Le séjour n’a pas coûté cher, on a seulement payé le train, le reste était gratuit (accès libre et gratuit aux falaises et bivouac). Il est vrai que c’était un peu plus cher que si on avait fait du covoiturage avec les copains, mais cela aurait été impossible de prendre nos vélos. J’ai la carte escapade qui me permet d’avoir des tarifs sur les billets de train. Nous avons pris un aller/retour Paris/Dijon sachant que nous nous arrêtions à Montbard, mais c’était moins cher que de prendre un billet Paris/Montbard et un retour Dijon/Paris. Nous avons bivouaqué sur l’aire aménagée de Hauteroche, donc pas de douche et toilette sèche. Notre hébergement a eu un impact très limité sur la planète. Les repas étaient préparés au camping, nous ne nous sommes pas privés malgré le fait qu’il fallait tout porter sur le vélo. Le bilan est positif, tout le monde était ravi, il a fait beau, c’est préférable en vélo, nous n’avons pas eu de problèmes techniques comme une crevaison, nous n’étions pas frustrés par manque d’escalade. L’étape de 120 km était un peu longue surtout que nous avions un train à prendre. On ne sait pas si on a fait des émules, il n’y a pas eu d’article sur le site internet du club d’escalade. En France l’avion est parfois moins cher que le train, c’est dommage mais je comprends les gens qui prennent l’avion surtout si c’est moins cher. Personnellement j’anticipe mes voyages en train pour avoir les meilleurs tarifs (Prem’s 3 mois avant). J’ai le réflexe transport en commun. On a la chance d’avoir un super réseaux en France, surtout depuis Paris, même si certaines lignes ferment ou certaines dessertes disparaissent. J’ai séjournée au Canada, sans voiture, il n’y a pas beaucoup de train là-bas mais j’ai pris les bus et j’ai fait du covoiturage. Si la taxe sur les carburants augmentent, l’état s’en mettra plein les poches et je ne suis pas sûr que cela change le comportement de gens, les gens qui doivent utiliser leur voiture prendront toujours leur voiture.